Note d’intention des chorégraphes

Les mythes par définition traversent les siècles, leurs résistances au temps est exceptionnelles. D’histoires racontées par les nourrices pour endormir les enfants, elles sont entrées dans notre inconscient collectif. Les contes et les légendes, épopées oniriques, aux confins de l’imaginaire et du surnaturel, nous emmènent aux portes des rêves et s’égrènent de génération en génération.

Ces personnages emblématiques du monde occidental deviennent au fil du temps la représentation archétypale et complexe de l’humain. Ils portent en eux une quête d’identité, leur universalité nous conditionne à travers les âges. Ne dit-on pas dans le langage commun pour l’être recherché et fantasmé « Je cherche le Prince charmant », pour une jeune fille à qui l’on réserve toutes les tâches difficiles : « Une souillon, une cendrillon » ou quand on tombe éperdument amoureux : « Je suis ton Roméo ou je suis ta Juliette » ou encore d’une femme fatale, libre et manipulatrice, « C’est une Carmen ».

À ces contes et ces mythes, se sont associés de grands thèmes musicaux créés par les grands compositeurs classiques du 19e et du 20e siècle , Tchaïkovski, Bizet, Prokofiev…

Ce patrimoine culturel, intemporel nous pousse à nous réapproprier ces légendes, à revisiter ces symboles. Le grand répertoire du ballet classique a fait ses preuves dans différents contextes culturels et il est devenu incontournable. Connues du grands public, les histoires et les partitions de ces ballets sont devenu des monuments.

Le pari avec ces jeunes artistes est de voyager dans un univers qui a pour certains bercé leur enfance, mais qui, au fil de temps, a perdu leur signification profonde. Il s’agit de faire résonner dans notre monde contemporain, ces personnages incarnés hissés à la postérité.…

MARIE-CLAUDE PIETRAGALLA ET JULIEN DEROUAULT